C’est arrivé près de chez vous
Les offres d’emploi douteuses, voilà bien un secteur pirate qui ne connait pas la crise. Les « pirates » passent par des sites officiels. Les malveillants utilisent plusieurs méthodes d’approches : « Je suis à la recherche une personne disponible pour un travail à domicile dans la mise sous pli. » ; « Je recherche une personne pour réceptionner les loyers de mes appartements » ; « Je cherche un chauffeur/un concierge/... ».
Des dizaines de demandeurs d’emplois se font piéger. Certains signent même un contrat de travail. Document envoyé par mail, à retourner par le même procédé. Le contrat est faux, il n’a qu’une seule mission, rassurer l’internaute pour mieux le piéger.
Ce que vous risquez
Les escrocs mettent la main sur des adresses mails de chômeurs en piratant les comptes d’entreprises, des partenaires de Pôle Emploi, des forums dédiés à la recherche d’un emploi. Il suffit, dans certains cas, de taper une requête dans Google (voir fiche Google). Par ce biais électronique, les pirates contactent les demandeurs d’emploi et leur faire miroiter un emploi aussi fictif que dangereux.
Tout débute donc par un courriel. Un interlocuteur recherche une personne de confiance. Ce travail consiste, dans la grande majorité des cas, à recevoir des chèques tirés de loyers, de vente de produits, … Pour avoir testé plusieurs de ces arnaques, vous recevez bien un chèque. Il est soit faux, soit il a été volé. Dans tous les cas, sans provision. Le pirate vous incite à le déposer sur votre compte en banque et à virer l’argent, via différentes méthodes (PCS, Western Union, …). Quelques jours plus tard, la banque vous signifiera que le chèque est sans provision. L’argent liquide que vous avez communiqué à votre escroc est définitivement perdu.
D’autres méthodes utilisent aussi « les frais d’emploi ». Cette fois l’offre d’emploi affiche la mise sous pli de documents publicitaires. “Vous aurez à préparer 3 350 documents par mois. Vous n’avez pas besoin de diplôme ou d’expérience avant d’exercer ce travail. Pour ce job, vous devez juste habiter en France, avoir au moins 18 ans d’âge. Le salaire qui vous sera versé est de 500$, chaque mois, par chèque. En amont, à titre de garantie, je vous avancerai 300$ comme avance sur salaire dès le début du travail puis les 200$ restants dès la fin du mois.” affiche l’escroc. Le pirate s’assure d’avoir un correspondant motivé et hameçonné via plusieurs courriels. Il va réclamer l’identité de son interlocuteur, sa profession, le nom de sa banque, un numéro de téléphone et une adresse postale. Des informations qui doivent servir à constituer le contrat. “Je demanderai à mon assistant de vous faire parvenir un chèque d’un montant de 1 800$, qui servira à l’achat de la machine et d’y déduire également votre avance sur rémunération.“. Le pirate explique à son interlocuteur qu’il va devoir acheter la machine à affranchir dans une boutique précise. Il sera remboursé avec son premier salaire. Une fausse boutique qui recevra l’argent communiqué par le piégé, via son compte bancaire.
Comment se protéger
Pour se protéger, plusieurs règles à tenir. Les escrocs promettent un salaire élevé et de multiples avantages, comme le travail à domicile. Ne payez JAMAIS pour travailler, pour acheter du matériel, payer des frais de dossier, pour suivre une formation préalable à l’embauche… Des informations personnelles et sensibles, comme votre numéro de sécurité sociale, votre permis de conduire, votre RIB, votre numéro de compte bancaire, … ne doivent, en aucun cas être envoyés par courriel. « Tout recruteur qui vous demanderait ce type d’information, rappel Pôle Emploi, avant même de vous avoir rencontré, doit être considéré comme suspect. »
Ne téléchargez aucun fichier pouvant être communiqué par courriel ou via un site non officiel lors de la prise de contact avec le « recruteur ».
N’acceptez aucun « salaire » sans avoir signé un contrat de travail. Ne répondez pas aux offres d’emploi non sollicitées.
Dans une offre d’emploi, pensez à valider le numéro de SIREN. Est-il identique à la société qui cherche un nouveau collaborateur ? Un Siren comprend neuf chiffres : les huit premiers sont des identifiants pour les organismes publics. Il commence obligatoirement par 1 ou 2. Le neuvième chiffre permet de contrôler la validité du SIREN. L’adresse Siret est composée de 14 chiffres : le numéro Siren suivi de cinq chiffres supplémentaires.