Comme le rappel la CNIL, en application de la directive européenne dite « paquet télécom « , les internautes doivent être informés et donner leur consentement préalablement à l’insertion de traceurs dans leurs outils informatiques (smartphone, ordinateur, console de jeux).
Il doit pouvoir choisir : traçage ou non lors de la visite des sites web, de l’utilisation d’une application. Un consentement valable 13 mois maximum.
Mais tout ceci, c’est sur le papier. Qui regarde vraiment les informations collectées ? Qui connait véritablement les techniques employées pour tracer un internaute. Cookies http, cookies « flash », « finger printing », pixel invisible, …
D’autant qu’un grand nombre de sites web subissent ces cookies imposés, dans la grande majorité des cas, par les régies publicitaires employées sur les sites web en question. Prudence aux cookies qui, dans certaines conditions, peuvent être interceptées par un pirate informatique. Cookies copiés qui permettra de se connecter aux comptes de l’internaute infiltré sans même avoir besoin de ses identifiants de connexion.
Le risque
Les risques sont multiples. D’abord connaître vos habitudes de surf. Quels sont les sites visités. La durée des visites. Les liens, les articles, les vidéos consultés. Ne pensez pas que ce traçage ne s’effectue uniquement par ce petit fichier texte, le cookie, qui se retrouve dans votre ordinateur. Il peut se faire via un « finger printing ». Chaque matériel informatique possède son propre identifiant unique. Il est basé sur des éléments précis de votre machine. Par exemple, sur un smartphone, tapez *#06* sur le clavier. Il s’affichera à l’écran le code IMEI, la carte d’identité de votre téléphone. Ce code est un identifiant parmi d’autres (MAC, ip, …).
Se protéger
Pour se protéger, employez les options « surf anonyme » ou « navigation privée ». Votre navigateur va ouvrir une seconde fenêtre et vous annoncer une surf « privé ». Mais attention, privé ne veut pas dire anonyme. Le mode « Navigation privée » se traduit par un suivi de vos pérégrinations sur un site web moins contrôlé. Les cookies par exemple, mais aussi les autres trackers publicitaires ne pourront enregistrer vos actions, les retenir et les réutiliser, sur d’autres sites, plus tard. Pour profiter de l’anonymat, en plus de votre navigation privée, un VPN sera a rajouté à votre navigation. (Fiche : VPN).
Navigateurs alternatifs !
Marre de Chrome ? Pas confiance en Firefox ? Peur bleue de Edge et Internet Explorer ? Des navigateurs qui font face aux traceurs. Cela se contre, par exemple, vous pouvez utiliser les contrôles de votre navigateur Internet pour limiter l’utilisation des cookies par les sites Web que vous visitez et retirer votre consentement en supprimant ou en bloquant les cookies. Vous pouvez aussi faire appel à des navigateurs alternatifs. Cela n’empêchera pas les sites de proposer leurs cookies (qui ne sont pas que des espions… mais des outils très utiles pour gérer vos préférences par exemple).
Vivaldi : navigateur exploitant le moteur Chronium (Google). Créé par un ancien ingénieur de chez Opera, Jon Stephenson Von Tetzchner. Intégralement configurable. Tourne sous Linux, Mac et Windows.
UR Browser : navigateur français, conçu par AdaptiveBee via l’adaptation de Chromium. Des options intéressantes comme le fait de forcer la visite d’un site en https, ou encore la présence d’un scanner de virus. Il est aussi possible de renforcer la confidentialité. Fonctionne sous Windows et Mac.
Tor : Le navigateur « anonymisateur » par excellence. D’un premier abord compliqué, même si ce dernier a été fortement remanié pour une exploitation plus aisée, TOR demande deux types d’adresses pour fonctionner. Soit les WWW classique que vous utilisez dans les autres navigateurs ; soit en .onon. Dans les deux cas, les sites ne peuvent savoir qui vous êtes et vous, dans le cas des .onion, vous ne pouvez savoir où ils sont situés. Attention, cela n’empêchera pas les sites de vous proposer des cookies. Vous pouvez modifier, calibrer la sécurité de manière précise. Tor fonctionne sous Linux, Windows et Mac.
Il est possible aussi d’exploiter un VPN pour protéger ses surfs de la curiosité extérieure.